En mars 1960, les militants anti-apartheid organisent des manifestations. Ils protestent contre l’instauration d’un document d’identité obligatoire (nommé le “pass”) pour tous les Noirs. En Afrique du Sud, il y a beaucoup de violences, de protestations et d’arrestations.

À Sharpeville, il y a un township noir. Dans ce township, les policiers tirent sur la foule des manifestants. Ils tuent 69 personnes et ils causent 160 blessés. La police dit qu’elle a agi pour se défendre, mais les rapports médicaux prouvent que la majorité des victimes ont été atteintes dans le dos. La communauté internationale condamne ce massacre.

En 1976, le gouvernement décide que l’enseignement des sciences devra être obligatoirement donné en langue afrikaans. Les étudiants Africains sont en colère. Ils sortent dans la rue pour protester. À Soweto, un autre township noir, la police tire sur les manifestants et tue un jeune garçon. Les étudiants se révoltent et ils s’attaquent aux symboles de l’apartheid. La police fait des milliers d’arrestations. Les gens se retrouvent en prison pendant des semaines sans avoir un jugement. Des dizaines de prisonniers vont mourir en prison parce qu’ils ont subi de mauvais traitements. Après cet événement, il y a près de 1500 victimes parmi les manifestants. Depuis 1991, la journée de la jeunesse est célébrée chaque année le 16 juin, à la mémoire du massacre des enfants à Soweto.

Le début des années 80 est encore marqué par de nombreux épisodes de violence. Les batailles entre les groupes anti-apartheid et la police font plusieurs victimes. En 1985, malgré une tentative de diminuer des mesures de l’apartheid, la population noire est très révoltée. Elle dénonce haut et fort la ségrégation résidentielle, la séparation de la population en groupes raciaux et l’interdiction du droit de vote. Le gouvernement est en colère. Alors, il instaure l’état d’urgence et il fait plus de 30 000 arrestations. La torture, les châtiments corporels et les condamnations à mort sont fréquents durant cette période.
Les mesures de l’apartheid commencent à être peu à peu abolies après 1984 pour calmer la colère des manifestants. Nelson Mandela est libéré en février 1990. En 1994, il est finalement premier président de la nouvelle Afrique du Sud démocratique.

Auteur : Basé sur des textes du Récit de l’univers social par Marianne Giguère. Adapté avec des ajouts par LEARN.c

* militant: personne qui défend les droits d’une personne ou d’un groupe
* manifestant: personne qui manifeste, qui proteste
* châtiment: punition sévère, souvent corporelle

Capsule d’enseignement de FLS:
– préfixe anti- (anti-apartheid)