Voici Tamusi Qumaq. C’est un aîné de Puvirnituq. Il nous parle des chiens de traîneau et des motoneiges :

« Autrefois, nos chiens nous étaient bien utiles. C’était notre seul moyen de transport pour nous procurer de la nourriture en hiver, lorsque nous avions de longs déplacements à faire. […]
Certains chiens connaissaient très bien le pays. Ils ne se perdaient pas pendant les tempêtes ou dans le brouillard, alors que moi-même je ne pouvais plus retrouver mon chemin. Mes chiens m’ont vraiment beaucoup aidé.

Pendant que je raconte tout cela, mes deux fils ont des chiens. Aujourd’hui encore, ils ont l’habitude de se déplacer en traîneau pendant l’hiver. Ils ont aussi des motoneiges, mais l’essence pour ces engins coûte très cher et, de nos jours, l’argent pour se procurer de l’essence est parfois difficile à trouver. C’est pourquoi il y a des périodes où ils utilisent seulement le traîneau à chiens. […] »

Source : adapté de Jacques Maurais (dir.), Les langues autochtones du Québec, Québec, Conseil de la langue française, [1992].

* aînés: personnes plus âgées d’un groupe (ex: grands-parents)