En 1905, Jean-Louis a commencé ses études universitaires. Il a étudié à la Faculté de médecine de l’Université Laval à Québec. Il voudrait être médecin, comme son père, et il travaillera avec lui dans son cabinet*, à Saint-Hyacinthe.

Jean-Louis aimerait devenir médecin pour les enfants parce que beaucoup d’enfants meurent avant l’âge d’un an. Au Québec, en 1905, 153 bébés mouraient avant l’âge d’un an pour chaque 1000 naissances. En 1997, le taux de mortalité infantile* était de 5,6 pour 1000 naissances.

De quoi mouraient les enfants? Beaucoup mouraient de maladies gastro-intestinales*. Ces maladies étaient souvent causées par la mauvaise qualité de l’eau et du lait. Pour améliorer la qualité de l’eau, il faudrait qu’elle soit traitée. On peut la traiter en la filtrant ou en ajoutant du chlore pour détruire les bactéries. Il faudrait aussi que le lait soit pasteurisé* pour tuer les bactéries. Toutefois, l’eau sera traitée à partir de 1910 et le lait sera pasteurisé* qu’en 1926. Une loi la rendra obligatoire.

Il y avait aussi toutes les maladies contagieuses* comme la variole, la diphtérie et la tuberculose. Jean-Louis a appris qu’il y a eu une épidémie de variole à Montréal en 1885. L’épidémie a tué 3 164 personnes, dont 2 717 étaient des enfants. En 1905, un nouvel hôpital pour les maladies contagieuses* a été créé à Montréal: l’hôpital Saint-Paul. Aussi, une loi a été créée pour rendre la vaccination obligatoire. Plusieurs personnes ne se faisaient pas vacciner, car ils avaient peur des vaccins. Quand Jean-Louis sera médecin, il expliquera l’importance de la vaccination aux parents.

Le savais-tu?

À l’époque de Jean-Louis, la carte d’assurance-maladie n’existait pas. Il fallait payer le médecin pour avoir des soins. La situation d’un malade était donc très différente selon qu’il était riche ou pauvre. Pour éviter de payer les soins de santé, une personne devait prouver qu’elle n’avait pas l’argent pour payer et que personne de sa famille ne pouvait l’aider. Si c’était le cas, le gouvernement, l’Église ou la municipalité payait les frais. L’Église catholique supportait le système de santé francophone alors que les bourgeois anglophones supportaient le réseau anglophone.

Il était aussi plus difficile de se faire soigner à la campagne, puisqu’il n’y avait pas beaucoup d’hôpitaux. Le médecin, qui vivait près du village, se déplaçait souvent pour aller voir les malades à leur domicile*.

* cabinet : lieu où l’on pratique un métier (ex: cabinet de médecin)
* infantile : en lien avec les jeunes enfants (bas âge)
* gastro-intestinale : en lien avec le système digestif (ex: estomac, intestin)
* pasteurisé : qui est traité pour détruire les bactéries 
* contagieuse : qui se transmet facilement
* domicile : lieu où habite quelqu’un (maison)

Piste d’enseignement FLS:
– utiliser du futur simple et du conditionnel
– mot de même famille (mourir/mortalité; pasteuriser/pasteurisation; vaccin/vaccination/vacciner)
– l’utilisation des deux-points (introduire une information)

Auteur :

Service national du Récit de l’univers social