Kwé! [Salut!]

Anjij Teluwisi [Je m’appelle Annie]. Je veux te présenter la population micmaque de la Gaspésie.

D’abord, il y a environ 15 000 Micmacs (Mi’gmaqs). Ils vivent dans une vingtaine de villages dans les provinces maritimes du Canada. Comme les Micmacs du Québec, ils font partie de la famille linguistique algonquienne. Au Québec, nous sommes 2 300 Micmacs. La majorité d’entre nous habite dans les villages de Gaspé, de Maria et de Restigouche. Environ un tiers des Micmacs, qui viennent de Maria et de Restigouche, habitent maintenant d’autres régions du Québec pour leur travail ou pour leurs études.

Restigouche est la plus importante communauté micmaque au Québec. Elle a 1 179 résidents. À la fin du 17e siècle, ce village était une petite mission fondée par des religieux. Ils voulaient convertir les Micmacs au christianisme.

Il y a beaucoup de jeunes parmi nous: 50 % des Micmacs ont moins de 25 ans. Notre population augmente rapidement. Nous commençons à manquer d’espace à Maria et à Restigouche pour que les jeunes familles viennent y vivre.

Métissage

Maintenant, nous vivons avec les Québécois francophones et anglophones, mais, avant, nous étions seuls à occuper la côte est de la Gaspésie. Peu à peu, d’autres gens sont venus s’installer dans la région. Certains Micmacs se sont mariés à des non-autochtones, c’est ce que l’on appelle le métissage.

Selon la Loi sur les Indiens, une femme autochtone qui épousait un non-autochtone ne pouvait plus vivre sur la réserve. Elle perdait son statut d’autochtone. En 1985, le gouvernement canadien a modifié cette loi discriminatoire. Depuis, plusieurs femmes micmaques ont retrouvé leurs droits et peuvent revenir habiter dans les réserves.

Author:  Basé sur des textes du Récit de l’univers social. Adapté avec des ajouts par LEARN.

*convertir: amener quelqu’un à changer de religion

Capsule d’enseignement de FLS:
– utilisation du pronom “y”